LANGUAGE-bagage lent, langes de l'esprit. M. Leiris
Elle aspire l’air, se creuse
se vide toute béante
dans la terreur de tomber
à l’intérieur d’elle même
voyant le vide et puis rien,
agrippant qui la regarde
comme une étreinte au néant,
comme aux herbes le noyé.
Jean- Charles Vegliante *Nel lutto della luce*
Einaudi, 2004
*
Medusa
Aspira l’aria s’incava
si svuota tutta si spalanca
col terrore di cadere
in se stessa
vedendo il vuoto e nient’altro
afferrando chi la guarda
come un abbraccio al nulla
come all’erba chi annega.
traduzione rita r. florit
:
Celle qui dort inquiète au profond
de toi, la petite effrayée invincible,
sais-tu que je la touche parfois
sans la tenir, même en rêve, où nous pleurons
Jean-Charles Vegliante
Les Oublies, Obsidiane, Collection Les Solitudes
*
Quella che dorme
Quella che dorme inquieta nel tuo profondo
essere, la piccola impaurita invincibile,
sai talvolta la tocco senza tenerla,
anche in sogno, dove siamo in lacrime.
trad. Alfredo Riponi e Rita R. Florit